Imported emissions: From co-dependence to co-operative action
A collective effort of G20 countries to reduce emissions “embodied” in trade can accelerate the decarbonisation of the global economy
Imported Emissions: From Co-Dependence to Co-operative Action
A collective effort of G20 countries to reduce emissions “embodied” in trade can accelerate the decarbonisation of the global economy
Ce rapport a été réalisé en collaboration avec l'European Climate Foundation.
Les émissions de gaz à effet de serre générées par la production de marchandises échangées à l’international représentaient en 2021 environ un quart des émissions mondiales, soit près de 12,8 milliards de tonnes de CO2 équivalent. À mesure que les pays et les régions progressent à des rythmes différents dans leurs efforts de décarbonation, modifiant ainsi leurs positions compétitives respectives, il devient de plus en plus probable que les réductions d’un pays puissent entraîner des fuites de carbone, c’est-à-dire une augmentation des émissions de ses partenaires commerciaux. Derrière le gain économique immédiat pour les partenaires se cache également un défi supplémentaire dans leur parcours vers l'atteinte de leurs objectifs de réduction des émissions. Malgré ce risque, les émissions incorporées constituent un fait établi au croisement de nos économies mondialisées et des objectifs climatiques mondiaux.
Représentant 81 % de toutes les émissions importées dans le monde, les importations des pays du G20 représentent la majeure partie de la question. Les importations constituent une part importante de l’empreinte carbone de tous les pays du G20, même pour les exportateurs nets d'émissions de GES.
Les partenaires commerciaux pourraient reconnaître leur interdépendance (ma consommation importée = vos émissions) pour développer, lorsque c’est possible, une feuille de route coopérative pour la décarbonation sectorielle. Les données sur les émissions importées montrent la prédominance des matériaux lourds et des produits chimiques, de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche, ainsi que de l'extraction minière dans l'empreinte carbone des échanges (y compris les émissions indirectes de l'électricité et de la chaleur utilisées dans leur production, et du transport international).
Bien que des mesures commerciales dites unilatérales, telles que de nouvelles règles d'accès au marché pour éviter les fuites de carbone, puissent être nécessaires pour maintenir les efforts de réduction, la coopération en matière de réduction peut accélérer davantage les flux commerciaux des deux côtés. Des efforts internationaux sont en cours pour les industries lourdes (par exemple, le Climate Club, le Leadership Group for Industry Transition, et l'Industrial Decarbonisation Initiative), mais il serait bénéfique que le G20 élève le profil politique de cette question. Cela pourrait commencer par la reconnaissance de la co-dépendance des pays en matière de réduction des émissions, des données plus précises sur le carbone incorporé, et une possible consolidation des initiatives internationales autour d’un objectif commun de réduction. Les pays pourraient également souhaiter fixer des objectifs volontaires et transparents pour la réduction de leurs émissions importées.
Les pays peuvent également aborder cette question de manière bilatérale, en fonction des contributions sectorielles les plus importantes à leurs émissions commerciales. Ce rapport fournit des données solides en tant que première étape dans cette direction.