<a href="https://carbone4.com/files/filiere_bois_scenario_carbone_resume_executif_v3_0.pdf">Télécharger le résumé exécutif</a>Afin de développer le scénario carbone de la filière forêt-bois à horizons 2030 et 2050, Carbone 4 a accompagné l’interprofession nationale France Bois Forêt (FBF), le Comité professionnel de Développement des Industries Françaises de l'Ameublement et du Bois (CODIFAB), et l’Union Française des Industries des Cartons, Papiers et Celluloses (Copacel).&nbsp;Dans le cadre de la préparation de la Stratégie Française Energie Climat (SFEC) de la planification écologique, la filière forêt-bois a réalisé une modélisation de l’ensemble de ses flux physiques de matière (intégrant les imports et exports ainsi que le recyclage et le réemploi) à partir de laquelle elle a construit un scenario commun pour le futur.Cette étude, ayant associé l’ensemble des maillons de la filière, est la première d’une telle ampleur. Elle met en évidence le rôle central de la filière forêt-bois face au changement climatique, à la fois en termes d’adaptation et d’atténuation.La filière ambitionne de construire une vision prospective partagée de sa contribution à l’atteinte de la neutralité carbone dans le contexte d’adaptation de nos forêts au changement climatique.&nbsp;L’étude repose sur une modélisation des flux physiques de l’ensemble de la chaîne de valeur en tenant compte des flux d’import-export, de recyclage et de réemploi.&nbsp; Elle ne considère que les chiffres de la métropole, les données pour les Outremer n’étant pas disponibles à ce stade.&nbsp;Ce travail rappelle combien l’ensemble constitué de la forêt et de la filière bois, qui la préserve et en dépend, est un écosystème complexe qui rend de multiples services à la société : tout à la fois source de matériau et d’énergie renouvelables, protection de la ressource en eau et des sols, réservoir de biodiversité, lieu récréatif, vivier d’emplois ancrés dans les territoires, outil de décarbonation de l’économie, etc.<h3>La forêt, bien que fragilisée par le changement climatique, et les produits en bois qui en sont issus jouent un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique</h3>La contribution de la filière à la séquestration et au stockage carbone est double : dans les forêts d’une part et dans les produits bois d’autre part. Ces deux leviers doivent être mobilisés simultanément pour maximiser la contribution de la filière à l’atteinte de la neutralité carbone au niveau national.Les forêts souffrant des effets du changement climatique (ralentissement de la croissance, dépérissement, attaques parasitaires, mortalité, incendies…), le scénario de filière de l’étude s’est basé sur une hypothèse d’amplification graduelle des phénomènes climatiques à horizon 2050 (sur la base d’une étude de l’IGN et du FCBA). L’adaptation des forêts françaises à l’évolution du climat devra impérativement être menée de manière active pour réduire le risque de déstockage massif de carbone et pour préserver la capacité des écosystèmes à préserver la biodiversité :<ul><li>Surveillance renforcée de la santé des forêts,</li><li>Prélèvements anticipés et réactifs des bois dépérissant,</li><li>Renouvellement forestier en faveur de l’adaptation de la forêt au climat futur.</li></ul>

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<h3>Pour continuer à lutter contre le changement climatique et répondre aux attentes de la société, la filière forêt-bois doit s’engager vers un scénario volontariste</h3>La France n’atteindra pas ses objectifs de neutralité carbone sans mobiliser la filière forêt-bois, véritable atout pour agir simultanément sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.Pour atteindre la neutralité carbone, des changements de comportement de la société seront nécessaires ; le scénario « sobriété » développé dans cette étude implique également des évolutions à tous les stades de la filière pour répondre à la demande de la société.La décarbonation de l’économie française passera inévitablement par un plus grand recours au matériau bois dans les usages. L’augmentation progressive et mesurée de la récolte annuelle (+10 Mm3 d’ici 2035) demandera de mobiliser l’ensemble des forêts à travers une dynamisation proportionnée, en lien avec l’objectif de leur adaptation au changement climatique. Cela nécessitera également une augmentation des capacités de transformation et de l’attractivité socio-économique des activités de gestion et d’exploitation forestière.La variabilité probable de la récolte induite par les crises climatiques devra s’accompagner d’une adaptation et une réorganisation de la gestion forestière pour valoriser les bois de crises de façon agile. La capacité à satisfaire la demande des différents marchés nécessitera d’articuler encore plus la ressource de bois autour des usages matière bois d’oeuvre et bois d’industrie, notamment ceux à longue durée de vie (construction et ameublement) tout en développant le réemploi et le recyclage des produits en fin de vie. Pour cela, des investissements dans l’innovation et les infrastructures industrielles seront nécessaires.Une bonne articulation des flux de la filière sera primordiale pour satisfaire les différents marchés et l’équilibre au sein de la filière. Une priorisation stricte parmi les usages du bois énergie sera indispensable pour renforcer la compétitivité des industries de transformation du bois matériau, prioritaires au vu de leur contribution au stockage carbone dans les produits bois. L’utilisation de bois-énergie devra donc être fléchée en priorité vers l’autoconsommation de la filière et conduit à un doublement du volume consommé à cet usage (+7 Mm3) à horizon 2050 par rapport à 2019.Enfin, dans un objectif de neutralité carbone global et de souveraineté, la relocalisation des approvisionnements en bois en France devra être amplifiée.&nbsp;<a href="https://carbone4.com/files/filiere_bois_scenario_carbone_resume_executif_v3_0.pdf">Télécharger le résumé exécutif</a>&nbsp;

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Quel scénario carbone pour la filière forêt-bois à horizons 2030 et 2050 ?

Here is a summary of the ideas put forward by Carbone 4:<ul><li>Taking the current version of the Net Zero Standard as a starting point, we feel that the single emissions reduction target for all companies needs to be overhauled: SBTi could rather ask companies to set reduction targets that would be more specific to the context of the company, and broken down by sector and geographical area. The geographical distribution of global science-based targets could be based on the commitments made by nations to reduce their emissions during the Conferences of the Parties (Nationally Determined Targets). The work of Carbone 4's IF Initiative could also be used in this context.</li><li>SBTi's NZS could also ask companies to commit to result-oriented objectives targeting other indicators than carbon footprint, including:<ul><li>Result-oriented objectives on the product offering, so as to promote products and services that are virtuous and aligned with the low-carbon transition:<ul><li>Ask companies to commit to reaching a target (threshold to be defined), within their portfolio, of products and services relevant in a low carbon world, within a given timeframe (to be defined). SBTi could initially ask companies to adopt a definition of these virtuous products, and to communicate transparently on this methodology. In a second phase, SBTi could sort through the companies' taxonomies and draw on proven methodologies on the subject to construct its own definition of virtuous products. The methodologies that provide inspiration are: studies that measure the relevance of a product or service in relation to a given scenario (such as Carbon 4's Paris Agreement Accounting Score), or taxonomies (including the European Taxonomy). We have listed these different sources for possible study in the Scope 3 response form, in question 6.</li></ul></li></ul></li><li>Finally, SBTi's NZS could, for example, ask companies to commit to means-based targets, including:<ul><li>The definition of a strategy based on the sectoral variation of a global neutrality scenario, which will have to be explained by the committed companies. These scenarios would explain, in particular in qualitative terms, the roles that companies could play in society in transition. They could be derived from the work of scenario providers (e.g. Carbone 4's IF Initiative), with the need to be aligned with the transition to a low-carbon society. They should emphasise the notion of "sufficiency" as one of the main levers for decarbonisation (along the lines of what is encouraged/recommended by the IPCC), and, finally, could contain a range of strategic guidelines depending on the sector (along the lines of the Land Transport Guidance, which includes the requirement to cease production of new internal combustion vehicles by 2035 - 2040). &nbsp; In addition to the choice of scenario, the company should explain how it will contribute to this scenario. A commitment from management to permanently align the company's strategy with the reference scenario could also be required, for example by means of a letter of commitment (similar to the ACT Step by Step method developed by Ademe, CDP and the World Benchmarking Alliance, which begins with the commitment and training of the company's Executive Committee).</li><li>The establishment of a low-carbon strategy that is compliant with proven benchmarks on the subject (e.g. the Net Zero Initiative developed by Carbone 4), in the same way that the carbon footprint must be established in compliance with a standard (the GHG Protocol)</li><li>The attainment of additional compensation for executives and managers is partly contingent on aligning emissions with the established trajectory, which is measured annually, such as through the evolution of outcome-based metrics</li><li>Like the CSRD and the requirements of its transition plan, the publication and explanation of the company's plan(s) (CAPEX, OPEX) to align its economic activities with its chosen decarbonisation trajectory.</li><li>The definition of human resources (posts, training, prerogatives, personal objectives, etc.) as well as organisational resources (studies, projects, governance) aimed at implementing all types of action levers. The requirements of the CSRD may be considered for this point, and in particular those contained in the section of the ESRS 2 "Minimum publication requirement - MDR-P policies - Policies adopted to manage significant sustainability issues".</li></ul></li></ul>

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Discussion questions

Réponse Carbone 4 à la consultation publique du SBTi sur le Scope 3

Mandaté par la Commission Européenne dans le cadre du projet ASCEND qui a réuni un consortium d’acteur&nbsp;<a class="footnoteLink" href="#footnote-1"><a class="footnoteLink" href="#footnote-1">[1]</a></a> sous le leadership de Thales Alenia Space, Carbone 4 a mené une étude de faisabilité ayant pour objectif de déterminer sous quelles conditions techniques le scénario “data center dans l’espace” (SDC) pouvait être moins émissif d’un point de vue carbone que l'option “data center terrestre” (TDC).&nbsp;<h3>Un «&nbsp;Space Data Center&nbsp;», c'est quoi ?</h3>Le concept de « Space Data Center » (SDC) propose de placer des centres de données en orbite autour de la Terre, alimentés par des panneaux photovoltaïques, à l'instar des satellites.Pour surpasser les data centers terrestres (« TDC ») en termes d'empreinte carbone, le SDC fait l’hypothèse d’un facteur de charge plus élevé des panneaux solaires en orbite par rapport à ceux situés sur Terre, et d’une dissipation thermique optimisée pour gérer la chaleur produite par les centres de données.Pour limiter les émissions, la mise en orbite s’effectuerait grâce à des lanceurs optimisés sur le plan environnemental (p.ex. avec des ergols bas-carbone) et réutilisables.&nbsp;<h3>Les résultats de l'étude Carbone 4</h3>La première partie de l’étude prospective a d’abord permis d’évaluer que&nbsp;plus de 70% de l'empreinte carbone du SDC proviendrait de la mise en orbite des data centers&nbsp;(couvrant les émissions liées à la production des engins de lancement, à la production des carburants et les émissions produites lors du lancement par la fusée).&nbsp;Ci-dessous, le détail des résultats&nbsp;:

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Répartition des émissions en analyse du cycle de vie du TDC et du SDC

La seconde partie de l’étude a permis de déterminer que le bénéfice carbone du SDC (par rapport au TDC) était assujetti à un&nbsp;véritable exploit&nbsp;de la part du spatial européen, notamment pour réussir à proposer le lanceur&nbsp;le plus bas-carbone du monde. En effet, afin de réduire significativement la production de CO2 du stockage et du traitement des données numériques, les résultats de l’étude estiment que de telles infrastructures spatiales nécessiteraient le développement d’un lanceur dont l’intensité carbone par kg de charge utile serait divisée par dix&nbsp;sur l’ensemble de son cycle de vie.&nbsp;<h3>Limites du projet</h3>Enfin, la dernière partie de notre étude s’est attachée à mettre en exergue plusieurs limites entourant les résultats des travaux que nous avons menés et qui sont importantes à rappeler :<ul><li>L'étude ne prend pas en compte les émissions en haute atmosphère, et notamment des dynamiques de réchauffement entre la stratosphère et la troposphère</li><li>L'étude n'a pas permis d'investiguer les éventuels effets rebond du SDC, et notamment la croissance de l’utilisation de données que cette technologie pourrait induire en en facilitant l’accès</li><li>L’étude n’a pas non plus permis d’investiguer les éventuels effets rebonds liés à l’élaboration d’un lanceur lourd, et notamment de la croissance du volume de charge utile mis en orbite qu’un tel lanceur pourrait induire à long terme</li><li>Une zone d'ombre subsiste également sur l’empreinte environnementale des matières premières minérales&nbsp;(cuivre, nickel, cobalt, terres rares, etc.) nécessaires au SDC</li></ul>Rappelons toutefois qu’un tel projet ne doit pas occulter un principe cardinal dans la bonne marche de la transition : celui de la sobriété. Aussi, ce projet ne saura être pertinent que s’il s’attache à assurer un échange de données&nbsp;nécessaires et critiques pour les sociétés humaines,&nbsp;et non s’il vise à transposer dans l’espace toutes les utilisations numériques aujourd’hui à l’oeuvre. En effet, au-delà du climat, c’est l’ensemble de l’empreinte environnementale (pollutions des eaux, de l’air et de la biodiversité) des filières spatiales et numériques que l’on doit interroger (et réduire !) au travers d’un tel projet.&nbsp;Pour plus d’information&nbsp;:<ul><li>Consulter le site officiel du projet&nbsp;:&nbsp;<a href="https://ascend-horizon.eu/">https://ascend-horizon.eu/</a></li><li>Consulter le communiqué de presse du consortium&nbsp;: <a href="https://www.thalesaleniaspace.com/en/press-releases/thales-alenia-space-reveals-results-ascend-feasibility-study-space-data-centers-0">https://www.thalesaleniaspace.com/en/press-releases/thales-alenia-space-reveals-results-ascend-feasibility-study-space-data-centers-0</a></li></ul>

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Thales Alenia Space a coordonné un consortium européen de partenaires disposant d'une expertise complémentaire dans les domaines de l'environnement (Carbone 4, VITO), de l'informatique dématérialisée (Orange Business, CloudFerro, Hewlett Packard Enterprise), des lanceurs (ArianeGroup) et des systèmes orbitaux (DLR, Airbus Defence &amp; Space et Thales Alenia Space).

Les data centers dans l’espace sont-ils un levier pour décarboner le secteur digital ?

Pierre est consultant chez Carbone 4 au sein du pôle « Neutralité carbone&nbsp;».&nbsp;Depuis son arrivée en janvier 2022, Pierre accompagne les clients dans la définition de leur stratégie carbone,&nbsp;et en particulier sur le sujet des émissions évitées. Avant de rejoindre Carbone 4, Pierre a participé à différents travaux liés aux énergies renouvelables et a notamment effectué un stage de longue durée au sein d’un syndicat professionnel du secteur.

secteur de l'énergie

stratégie climat

neutralité carbone

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Consultant

Carbone 4 Conseil

The digital sector currently counts for 2.1% to 3.9% of global greenhouse gas (GHG) emissions and 2.5% of France's carbon footprint in 2020. The sector's emissions are rising steadily every year, and could increase by 45% between 2020 and 2030 if the trend remains unchanged.&nbsp;But the GHG emissions represent only part of the environmental impact of digital technology: the sector is exerting increasing pressure on mineral and fossil resources, water use and waste. Lastly, growing demand for electricity and non-recyclable critical metals could come into competition with the increased needs from the low-carbon transition.&nbsp;At the same time, the sector is sometimes promoted as a provider of solutions to the climate crisis, capable of reducing the greenhouse gas emissions of other sectors.&nbsp;This calls for a further investigation of the decarbonisation potential of digital technology and of the steps the sector should take to contribute to the net zero emissions objective.&nbsp;&nbsp;This is the reason why Carbone 4 has launched the NZI for IT project, which aims to guide companies in the digital sector through a progressive questioning process to help them assess the potential positive impacts and also the rebound effects of their solutions, and which was presented to you during this webinar.&nbsp;This work was carried out with the support of 9 corporate sponsors: Back Market, Bureau Veritas, Constellation, IJO, ISAI, OCTO Technology, Orange, OVH, Vusion Group.&nbsp;The webinar was presented in English by the Carbone 4 team: Benjamin Paulmier, Pierre Maquet and Zénon Vasselin.&nbsp;<a href="https://youtu.be/SbnzkPLwrAw?si=TJwaSQfFOAPzilK5&amp;t=2">Watch the replay</a><a href="https://carbone4.com/files/20242712_Webinaire_NZI_4_IT_vf_pour_export_pdf.pdf">Download the presentation</a>

Pierre Maquet

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