Quelles technologies pour les poids lourds longue distance de demain ?
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 en Europe, le transport de marchandises doit sortir totalement du diesel en seulement 25 ans. Pour le transport urbain et régional, le cap est clairement dirigé vers l’électrification, encouragé par la réglementation et soutenu par la technologie déjà existante. Mais qu’en est-il pour le transport routier longue distance, où les contraintes liées à l’autonomie et la recharge sont plus fortes ? Faut-il miser sur les biocarburants, sur l’hydrogène, sur l’électrique, ou tout à la fois ?
- Plusieurs énergies alternatives existent pour décarboner le transport, chacune présentant des avantages et inconvénients. En ce qui concerne le transport routier longue distance, la publication ci-dessous démontre que l’électrique est l’alternative de décarbonation la plus pertinente compte tenu des différents critères de ressources, de coûts, et d’efficacité ; et notamment que les biocarburants liquides et gazeux (B100, HVO100, bioGNV) n’apporteront à terme qu’une contribution marginale, faute de ressources durables.
- En prenant en compte les évolutions structurelles et réglementaires, la publication projette une évolution des coûts en TCO pour chaque motorisation et montre que la motorisation électrique s’imposera progressivement dans le parc de poids lourds, avec la baisse du coût d’achat du véhicule, l’augmentation de l’autonomie des batteries, la réduction du temps de charge et l’augmentation du nombre de bornes de recharges pour poids lourds.
Cependant, cette transition massive implique des changements importants et doit être anticipée par toute la chaine de valeur (transporteurs, logisticiens, chargeurs, opérateurs d’infrastructures de recharge), à la fois en termes de stratégie de renouvellement de flotte et en accompagnement à l’usage du camion électrique, pour tirer parti de la transition énergétique du transport de marchandises plutôt que de la subir.