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30 septembre 2019

Maritime : publications de Carbone 4, engagements de l’OMI et principes de Poséidon

Cet article a initialement été publié dans notre newsletter Décryptage Mobilité. Pour recevoir par mail les prochains articles dès leur publication, abonnez-vous dès maintenant. Par Aurélien Schuller – Manager

L’actualité a été particulièrement riche ces dernières semaines sur le secteur maritime. Vous avez pu le constater dans ces lignes à travers différents articles :

  • Comment la plus grande compagnie maritime du monde envisage de réduire ses émissions (lien) ;
  • Ralentir les bateaux pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime (lien) ;
  • Session environnementale de l’OMI : des résultats mitigés pour les négociations du secteur maritime sur le climat (article publié dans Décryptage mobilité #7, à paraître bientôt sur notre site web).

En complément de tous ces articles, nous vous invitons à découvrir notre nouvelle publication sur le sujet que nous avons co-signée avec Bertin Énergie Environnement : « Le secteur maritime navigue-t-il vers la décarbonation ? Un état des lieux » (lien)

Cette publication présente les émissions de CO2 du transport maritime aujourd’hui et demain, compte tenu des perspectives d’évolution du trafic et des leviers envisagés pour diviser par 2 les émissions entre 2008 et 2050, ce qui est l’objectif de l’OMI, l’Organisation Maritime Internationale. Les leviers de réduction sont présentés et caractérisés, notamment en termes de coûts. Nous reprenons ici la conclusion de cette publication : « L’élaboration des recommandations de l’OMI sur les actions de court terme a été reportée. La définition des actions de moyen et long termes fera l’objet d’analyses encore ultérieures (…) Pourtantnombreux sont les acteurs du secteur qui souhaitent un engagement plus ferme et plus volontariste. Notons par exemple qu’en avril dernier, l’OMI a reçu une lettre demandant la mise en place d’une limitation de la vitesse moyenne des porte-conteneurs, ainsi que d’une limite absolue de vitesse pour tout autre type de navire. Plus de 100 entreprises maritimes et organisations environnementales en étaient signataires [1]. Et le monde de la finance commence aussi à se mobiliser. Ainsi, 11 grandes banques finançant la construction de navires de commerceet représentant plus de 100 milliards de US$ vont intégrer dans leurs décisions d'investissement des critères environnementaux. Elles s'engagent à travers un programme baptisé « Poseidon Principles » [2] à s'inscrire dans les objectifs de décarbonation définis par l'Organisation maritime internationale. De fait, seule la pression conjointe des acteurs de la finance, des pouvoirs publics et l’exemplarité d’entreprises leaders du secteur pourront mettre l’OMI face à ses responsabilités pour enclencher sans tarder et avec les mesures appropriées la décarbonation du secteur maritime. En attendant, qu’il s’agisse de constructeurs ou d’armateurs, les acteurs ont un intérêt stratégique évident à préparer dès aujourd’hui leur transition : plus ils tarderont et plus ils subiront. » 

Sources: [1] Financial Times [2] Poseidon Principles


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