Carbone 4 au Salon international du Transport & de la Logistique

« Aujourd’hui, toutes les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur activité, ont une part de logistique à décarboner. La prise de conscience est là, mais il faut désormais passer à l’action. Les leviers permettant de décarboner sans contrainte opérationnelles et sans surcoût (ou léger), comme l'efficacité énergétique ou le passage au B100/HVO100 sont déjà bien lancés, et tant mieux, il faut commencer par ça. Mais on observe un certain attentisme pour les solutions permettant de franchir un nouveau palier en termes de décarbonation, et qui impliquent des changements opérationnels ou un surcoût non négligeable. Pour aller plus loin, avec des solutions comme le camion électrique ou le ferroviaire, cela nécessite des partenariats solides : une entreprise ne peut pas assumer seule le surcoût ou concentrer tous les efforts. Il faut dépasser ce blocage collectif, sortir des postures de principe et construire un dialogue moteur entre acteurs, fondé sur la juste répartition des efforts. Car la décarbonation au-delà des quick-wins ne va pas se faire naturellement, sinon on l'aurait déjà fait, il faut être volontariste et prendre sa part d'efforts, économiques ou opérationnels. Et c'est possible de décarboner en profondeur tout en restant rentable. Un bon exemple est ADEO, un de nos clients, qui a adapté ses appels d’offres pour intégrer les contraintes du transport électrique. C’est ce type de leadership moteur qu’il faut encourager. »

5 exemples concrets que j’ai donné à mes clients

1️⃣ Adapter les appels d'offres pour prendre en compte les spécificités des camions électrique à batteries
ADEO a augmenté la durée de ses appels d'offres pour les trajets qu'ils souhaitent convertir en électrique, afin d'aider les transporteurs à amortir le CAPEX important de cette motorisation .

2️⃣ Etre prêt à revoir son organisation interne, voir la désoptimiser légèrement si cela permet de mettre en place un projet structurant
L'association ADN (Agence du Don en Nature) a réussi à passer sur du fret ferroviaire sur flux Lille-Lyon et bientôt Lille-Marseille, avec un surcoût faible (et même sans surcoût grâce aux aides). Cela représente néanmoins un effort de 2 ans, avec un fort investissement en temps pour trouver tous les acteurs nécessaires, et aussi une réorganisation de leur entrepôt pour pouvoir stocker les palettes car elles sont enlevées moins fréquemment.

3️⃣ Echanger des données avec ses clients et fournisseurs pour déterminer un optimum global
L'Oréal & Carrefour partagent des données de flux pour déterminer ensemble comment réduire les retours à vide et développer.

4️⃣ Questionner le besoin réel, afin de chercher des leviers d'économies de coûts en adaptant son organisation 
Renault Trucks accompagne certains de ses clients pour dimensionner au plus juste leur flotte et leur permettre ainsi d'investir dans des camions électriques (la réduction du parc permet un CAPEX plus élevé par camion).

5️⃣ Accepter qu'il y ait un surcoût à la décarbonation, et bien le repartir entre les acteurs
Kuehne&Nagel a développé un outil de Book&Claim, pour proposer à ses clients qui le souhaitent de contribuer au surcoût de ses investissements dans les énergies alternatives (HVO100, camions électriques), avec à la clé les émissions réduites, sans lien physique direct (car chaque client ne représente qu'une partie du volume dans chaque camion) mais en gardant une cohérence spatio-temporelle riguoureuse (plus d'informations dans leur livre blanc).

Besoin de comprendre où vous en êtes ? Quels sont vos leviers ? Ou tout simplement profiter de notre expérience sur votre secteur pour aider à mettre en mouvement ?